Alimata Rabo a quitté le Burkina Faso pour poursuivre son rêve, de devenir une footballeuse professionnelle et l’une de ces joueuses qu’on n’oublie pas. La saison dernière elle a été élue meilleure buteuse du championnat féminin régional américain, Great Américain Conférence (28 buts), avec son club, Southwerstern Oklahoma State. Aujourd’hui, elle est l’une des plus grandes stars du football féminin Burkinabè. En exclusivité www.soka25east.com, elle a évoqué la question sur sa combinaison d’études et football. La joueuse de 24 ans, quatre (04) fois championne du Faso, n’a pas oublié son club du Kadiogo, Princesses FC. Alimata Rabo est une footballeuse et étudiante en 2e année de médecine à l’Université d’Oklahoma, aux Etats Unis.
Soka25east : D’entrée, parlez-nous de votre aventure avec les Princesses du Kadiogo ?
Alimata Rabo: J’ai fait une très bonne aventure avec les Princesses FC de Kadiogo, car c’est grâce à eux que suis ici. J’ai passé près de 8 ou 10 ans avec eux. On a gagné comme on a Perdu les entraîneurs m’ont beaucoup appris. Je profite pour remercier Madame Karama, coach Henry Tao Zeba et Haoua Tou et toutes celles avec qui j’ai eu a joué. Elles m’ont forgé et m’ont appris beaucoup de choses qui me servent énormément ici.
Soka25east: Comment ça a été votre introduction dans l’équipe américaine ?
Alimata Rabo: Pour ma première saison, ça s’est bien passé. Les joueuses étaient trop gentilles avec moi. Il faut dire qu’avant même que tu ne viennes dans l’équipe, ils vont déjà faire ta promotion et tout. Donc les joueuses savent déjà qui tu es. Il ne reste que ton intégrer au sein du groupe.
Soka25east: Et vous finissez meilleure buteuse lors de votre 2ème saison. Qu’est-ce cela vous fait?
Alimata Rabo: Au début, ça ne me disait pas grand chose car c’est mon boulot de marquer des buts et ce n’était pas ma première fois d’être meilleure buteuse. Mais après, en regardant les statistiques de l’équipe, j’étais contente d’avoir battu le record en une seule saison.
Soka25east: Quel est votre regard sur le football féminin au Burkina Faso et celui des États-Unis ? Qu’est-ce qui fait la différence ?
Alimata Rabo: Ici tu as l’opportunité de jouer et d’aller à l’école en même temps. Le niveau est différent, l’organisation est différente les médias suivent tout de près. Ils font la promotion des joueuses. Tous les contrats sont respectés. Pas de magouilles.
Soka25east: Études et football, comment vous arrivez à combiner les deux ?
Alimata Rabo: Ça va un peu car s’entraîner chaque jour, jouer deux matchs chaque semaine et aller à l’école en même temps, faire des devoirs et passer des examens n’est pas du tout facile. Mais ça revient toujours à ce que je disais “si tu veux, tu le feras”. On a la chance d’avoir un diplôme tout en jouant. Ce que d’autres n’ont pas. C’est une opportunité à ne pas rater malgré la fatigue. Quand tu sais d’où tu viens, tu sais où tu veux aller. Donc c’est un combat contre ma propre personne, car on a tous ce rêve qu’on veut atteindre donc ce rêve me permet de ne pas baisser les bras.
Soka25east: Vos conseils à l’endroit des jeunes joueuses qui vous prennent déjà comme leur modèle ?
Alimata Rabo: C’est en venant ici que tu vois qu’il y a des gens qui te regardent. Qui souhaitent devenir comme toi. Te demandent des autographes. Quelque chose qui me fait rire, car je me voir flatter quand les gens d’ici me le demandent. Mais je leur dis toujours d’être patient, très patient, car le foot féminin n’a pas trop de portes ouvertes comme pour les hommes donc la patience. Toujours travailler. Avoir une très bonne hygiène alimentaire. Croire en ses capacités et ne jamais laisser te dire que tu n’iras nulle part dans ballon.
Propos recueillis par Ablam GNAMESSO
• Journaliste reporter sportif (Africain), ayant participé à la 31è édition de la Coupe d'Afrique des Nations de football 2017 au Gabon (CAN TOTAL GABON 2017).